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Photo du rédacteurThalassa

Premiers Mishima et Sgrafitto

Le mishima est une technique en céramique qui consiste à graver, inciser un motif dans le pot et à y insérer de la couleur, c'est une technique japonaise qui date de plus d'un siècle.


On commence par graver un pot.

Ensuite on y insère de la couleur, soit à l’aiguille, soit en badigeonnant la pièce.

A l’aiguille c’est très long, mais c’est fini. (exemple ci-dessous)


Si on a badigeonné, on laisse sécher puis il y a deux techniques de nettoyage possibles (peut être plus).


On peut éponger le surplus, c’est facile et rapide, il faut cependant utiliser une partie propre de l’éponge à chaque passage et parfois on enlève un peu de la couleur dans les incisions si elles ne sont pas très profondes ou si on est déjà passé trop de fois car on enlève aussi de la matière, évidement. Les couleurs à peindre (engobes ou sous émaux) contaminent parfois les parties nues car on n’arrive pas forcement à tout bien enlever et qu’on étale donc un peu la couleur. (Exemple ci dessous)


L’autre technique c’est de gratter ou râper le surplus. Là, pas de problème de contamination de la couleur sur les parties où elle n’est pas voulue puisqu’on ne réhumidifie pas la pièce, en revanche attention a ne pas retirer trop de matière (disparition de toute la couleur et/ou du motif.) et à ne pas se retrouver avec une forme plus disgracieuse, avec des plats là où la courbe devrait être tendue.(pas encore testée)

En conclusion, le Mishima est une technique délicate mais qui peut donner des des motifs très esthétiques et complexes. C’est en revanche assez chronophage, le temps de gravure puis le temps de mise en couleur demandant, quelle que soit la technique utilisée, patience et application.

Notes :

Mishima : grès blanc - engobes de Western Ceramic Colors

 

Le scraffito est une technique en céramique qui consiste à appliquer de la couleur sur un pot a consistance cuir humide puis à inciser, graver le pot, créant un contraste entre la couleur appliquée et celle de la terre.

Le nom de cette technique, qui vient de l'italien graffiare, qui signifie griffer, aussi à l'origine de « graffiti », daterait de la renaissance mais la technique elle-même en céramique est bien antérieure, on peut en voir des exemples dès le Moyen Age, particulier en Corée.

Lorsque le pot est a une consistance encore relativement souple on applique de l’engobe ou un sous émail d’une ou plusieurs couleurs qui contrastent avec la couleur naturelle de la terre une fois cuite, typiquement du noir sur terre blanche ou du blanc sur terre sombre.




Une fois la couleur sèche mais le pot encore suffisamment souple pour être gravé on vient inciser la terre, retirant tout ou partie de la couleur dans des lignes, des aplats ou parfois des petite touches (créant ainsi, comme dans l’impressionnisme ou le pointillisme des dégradés de couleurs) afin de créer un motif.

Notes :

Scraffito - grès blanc - engobe Speedball

 

Le scraffito et le mishima sont des cousins, le positif et le négatif d'une même technique, et leur utilisation "moderne" permet des résultats, éventuellement combinés, très esthétiques.

 

Les pièces ci-dessus post cuisson (les couleurs sont différentes et plus intenses après cuisson) et quelques autres

Biscuit :



Emaillage :



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